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Philippe TORRES

Directeur de la SICA GÂTINAISE de déshydratation

Philippe TORRES précise avec le sourire que

« l’on est bien à la SICA »

Lors de la campagne, il faut tout donner et il note qu’il peut toujours compter sur ses salariés. C’est une ambiance familiale

« une fois à la SICA, on ne repart plus »

D’ailleurs, il précise que, pour lui-même, c’est le poste où il est resté le plus longtemps.

Philippe TORRES sera à la retraite en 2024, la SICA cherche donc son nouveau directeur pour son remplacement.

Philippe TORRES

Mes impressions à la sortie du rdv


Ce portrait a été réalisé par Virginie Cornée, Responsable développement économique après une interview le 22 décembre 2022. En découvrant la SICA, la betterave n’a plus de secret pour moi. Cela vient en complément de mon passage à la sucrerie et de mon interview de Julien Ouvré. La SICA : un vrai modèle, précurseur en termes de développement durable. La betterave : du circuit court au zéro déchet.

Le profil du dirigeant et son parcours

Titulaire d’un BAC Electrotechnique, Philippe TORRES est actuellement directeur de la Société d'intérêt collectif agricole (SICA) Gâtinaise de déshydratation.


C’est après avoir exercé différents métiers techniques (câbleur) qu’il aspire a plus de responsabilités. Au cours de sa carrière, il sera amené à occuper des postes de chef de production, responsable d’atelier, ce qui va le former au management.


En 2009, il est embauché à la SICA, tout d’abord, en tant que mécanicien puis chef de poste en campagne. C’est à la suite du départ en retraite du directeur qu’il assure la direction par intérim et qu’il garde le poste.


Comment fonctionne la SICA Gâtinaise ?

La SICA est une société d’intérêt collectif agricole, créée en 1969, première campagne en 1970, qui fonctionne avec un Conseil d’administration nommant un directeur.


Le Président actuel est M. Benoît IMBERT. La famille Ouvré prête les locaux à titre gratuit à la SICA.

Son fonctionnement dépend de celui de la sucrerie Ouvré située sur la commune de Souppes-sur-Loing. Précurseur sur le plan du développement durable, elle s’est constituée avec tous les planteurs de betteraves du secteur.


La Sucrerie Ouvré détient 20% de la SICA et en est donc l’actionnaire majoritaire. Ce qu’il faut savoir :Tous les planteurs qui livrent leurs betteraves à la sucrerie sont automatiquement adhérents à La SICA. Il y a environ 300 planteurs qui vendent le sucre contenu dans les betteraves à la sucrerie Ouvré.

Une fois le sucre extrait, la sucrerie rend la pulpe, qui se présente sous forme de carotte râpée, à la SICA pour la transformer en pellets. Comme le disait Lavoisier « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».


La production dépend du volume de betteraves livrées à la sucrerie Ouvré. À la fin de l’exercice, les bénéfices sont redistribués aux planteurs ou ré-investis. Il existe bien évidemment une concurrence sur le marché (Tereos/ Cristal Union), mais tout le monde y trouve sa place.


À titre exceptionnel, l’achat de pulpe peut se faire aux concurrents mais en général ils ne vendent pas.

À Château-Landon, avec la pulpe : on fabrique des pellets pour l’alimentation des animaux. La SICA vend également des pellets du luzerne et des pellets pour le chauffage mais ce n’est pas fabriqué sur place.

En effet, la SICA ne produit que des pellets à base de pulpe de betterave. L’usine n’est pas équipée pour faire autre chose.


La SICA, en quelques chiffres

- 8 salariés (l’embauche de 8 saisonniers est nécessaire en campagne)- Un chiffre d’affaires variable entre 4 et 5 M€- Depuis quelques années, la SICA est confrontée à une baisse de production essentiellement dû à la météo et aux maladies. Elle générait environ 25 000 tonnes de pellets.


Aujourd’hui, c’est entre 20 à 25 % de moins.


Les enjeux pour la SICA

Depuis 2020, la SICA est accompagnée par un cabinet extérieur « Qualité Sécurité Environnement - QSE » afin de gérer sa démarche QSE.La SICA est soumise à autorisation ICPE en raison de la vapeur d’eau et donc soumis à un quota de rejet CO².


Elle est également certifiée GMP +Les aliments pour animaux jouent un rôle important dans la sécurité des aliments d'origine animale. Le système de certification GMP + cible la qualité des aliments pour animaux et est basé sur la norme ISO 9001 complétée pour répondre aux exigences opérationnelles légales et spécifiques de la chaîne de production d'aliments pour animaux.


La SICA est confrontée à deux difficultés majeures : les aléas climatiques et le recrutement.

En effet, soumis aux conditions météorologiques défavorables depuis 5-6 ans (sécheresse, gelées tardives, jaunisse), les planteurs hésitent à planter.


La production est donc en baisse, mais le prix de la betterave grimpe. Nous pouvons espérer un regain de la filière.De même, Philippe TORRES fait part d’une réelle difficulté de recrutement sur le site de Château-Landon bien que sa seule exigence soit la valeur « travail ». Cette difficulté est d’ailleurs assez générale.Les salariés de la SICA sont tous du territoire et sont là de longue date. 0 femme dans l’entreprise et il n’y en a jamais eu. Par ailleurs et concernant le sujet de la décarbonation, Philippe TORRES, précise que l’équipement – machine à granulés- à 50 ans.


C’est de la mécanique simple mais à ce jour, elle fait le job. Il n’est pas prévu d’investissement de machines mais la SICA regarde de près les chaudières bois/biomasse, à hydrogène ou à panneaux solaires, ou tout autre solution économique et écologique.Concernant les difficultés liées à l’énergie, la SICA a fait ses achats de gaz à l’avance et est tranquille jusqu’en 2024. La question se pose après cette date.


Qui achète les pellets de la SICA ?

100/150 clients répartis entre éleveurs (20%) et fabricants d’aliments pour animaux (80%).


Ce sont les clients qui viennent avec un transporteur pour un départ usine. À ce stade, la SICA n’a pas besoin de mettre une démarche commerciale en place puisqu’ elle vend toute sa production au long cours durant l’année.


Elle fait également de la vente en sacs et big bag

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